Madame, Monsieur le Président

Le 08 Mai 2011, se sont réunis à Alger, 25 juridictions constitutionnelles en Congrès et ont adopté le Statut de la conférence des juridictions constitutionnelles Africaines par abréviation C.J.C.A.

La concrétisation de cet ambitieux projet, constitue l’expression d’un vœu profond de nos différentes juridictions et de la communauté juridique africaine à se fédérer dans un ensemble commun.

Cet ensemble demeurera attentif aux expériences accumulées par les juridictions constitutionnelles africaines au sein des groupes régionaux ou linguistiques et ouvert aux évolutions de la démocratie, de l’état de droit et des droits de l’homme dans le monde.

La nécessité de créer cet espace continental est née du double constat que nos juridictions ont, certes, accumulé des expériences particulières variées. Mais elles ne disposaient pas encore, à l’instar des autres espaces existants de par le monde, fondés sur l’appartenance régionale ou linguistique, d’un espace collectif de concertation et d’échange établi sur des valeurs et des objectifs partagés.

La création de cette Conférence vient donc, à point nommé, fédérer nos énergies et renforcer l’attachement de notre continent aux valeurs et principes universels d’état de droit, de démocratie et des droits de l’homme, clairement énoncé dans l’Acte constitutif de l’Union Africaine et réaffirmé dans la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance.

La coordination de nos positions et la conjugaison de nos efforts au sein des forums internationaux pour faire entendre la voix de l’Afrique, en tant que continent uni, fort de son unité et riche de sa diversité, et lui permettre d’apporter sa contribution dans le domaine de la justice constitutionnelle, constituent également un objectif qui nous est naturellement commun.

Aussi, et dans la double perspective qui nous est offerte, celle de renforcer les bases de notre Conférence et celle de relever, ensemble, les défis du 21ème siècle, nous serions très honores de vous compter parmi nous..

Dans l’attente de vous voir adhérer à notre jeune Conférence, je vous prie d’agréer, Madame, Monsieur le Président, l’expression de ma haute et fraternelle considération.

 

Alger, le 29 Juin 2011